Une exposition préparée par Linda Humphreys, responsable de la bibliothèque du Conservatoire et Rudolf Weber, professeur d’histoire de la musique au Conservatoire.
Visible du 11 avril au 8 juillet 2023 à la bibliothèque.
Depuis des siècles, la musique savante européenne connaît la fixation par écrit comme base de sa transmission. Le compositeur note le contenu musical, ou encore CE QU’IL PREND POUR L’ESSENCE TRANSMISSIBLE DE CELUI-CI, et cette notation deviendra de son côté le point de départ de L’INTERPRÉTATION.
Ce constat nous fait souvent oublier deux aspects pourtant riches d’information :
- QUELS aspects de la musique le compositeur tente-t-il de fixer par écrit ou : QUE veut-il SIGNIFIER ?
- PAR QUELS MOYENS, par quel système de SIGNES va-t-il le faire?
Un petit regard sur une notation du plain-chant (a) et une partition de Webern (b) nous révèle deux choses – mis à part le simple fait que ces musiques sont totalement différentes :
(a)
(b)
En plus des différences de notation, c’est-à-dire du SIGNIFIANT (forme des signes différente dans les exemples a et b), il y a aussi une grande différence dans ce qu’on VEUT signifier (le SIGNIFIÉ).
Tandis que hauteur absolue et interprétation « expressive » semblent rangées au second plan dans l’exemple grégorien, ils sont de toute évidence primordiaux dans l’exemple de Webern.
Nous vous invitons alors à un petit parcours à travers des siècles de musique notée, avec en tête ces deux questions essentielles :
- Quels aspects de la musique telle ou telle notation veut-elle fixer ?
- Et par quel système de signes le fait-elle ?